L’Eglise
Elle est placée sous le vocable de Saint Martin. Martin est enrôlé très jeune dans l’armée romaine. Un jour de l’hiver 337, alors qu’il était en garnison à AMIENS, il aperçoit près de la porte de la ville un mendiant à demi-nu qui grelotte de froid. De son épée, il coupe alors son manteau en deux et en donne la moitié au pauvre homme (cf. blason de la commune).
Son second patron est Saint Sébastien surtout invoqué pour lutter contre la peste et les maladies contagieuses.
Au premier regard, c’est le clocher qui retient l’attention par son importance. Sa construction remonte à 1639.
En 1836, fut baptisée une nouvelle cloche « Rose, Adélaïde, Marie, Justine, Caroline, Mathilde, Esther » qui remplaça les deux cassées à la Révolution le 02 octobre 1793.
Tout le reste de l’édifice a été reconstruit en 1903 dans un style ogival comme en témoigne la plaque posée dans la chapelle Saint Sébastien et qui nous indique que M. l’Abbé SOREL était curé, M. DABOVILLE-DESPRÉS, Maire, et avec le concours de la municipalité, des paroissiens et de nombreux bienfaiteurs.
Le clocher a été restauré fin 2004 (joints entièrement refaits) et la toiture de l’église entièrement remaniée en 2009/2010.
Est classé au titre des Monuments Historiques : le clocher, depuis le 13 mars 1978.
Est classée au titre d’objet des Monuments Historiques : la Vierge à l’Enfant depuis 1987.
Le Moulin de BARNAVAST
Du MESNIL-AU-VAL à RÉVILLE, la Saire s’écoule d’ouest en est sur un parcours d’environ 30 kilomètres. Son énergie a longtemps été utilisée pour faire tourner de nombreux moulins. Sur son cours, 32 sites ont été dénombrés et il faut en ajouter 22 autres sur les principaux affluents. Autrefois, la principale utilité des moulins était de transformer la production agricole, et spécialement celle de céréales, destinée à la consommation vivrière locale. Il existait d’autres utilisations : broyage des graines oléagineuses (moulins à huile), broyage de l’écorce des chênes (moulins à tan pour le cuir notamment) ou finition de tissus (moulins à foulon). Leur développement a rapidement diminué avec le développement de l’industrie et des transports. Mais malgré la disparition de ces activités liées à l’eau, les anciens moulins marquent encore le paysage du Val de Saire, comme c’est le cas à BRILLEVAST, par exemple, avec le Moulin de BARNAVAST.
On peut voir quelques vestiges d’anciens moulins comme le moulin Lallemand, le moulin Dubost, le moulin Fouleux.
Le Château de Boutron
Richard Lhermite et son épouse Catherine du Homméel firent construire le château de Boutron vers 1572. L’écusson sculpté sur la cheminée, parti de gueules aux trois croix d’argent, et d’argent au sautoir d’azur, qui sont les armes des deux époux, en est la preuve. Ce château résidence des anciens seigneurs de Brillevast a, au fil des siècles, subi de graves dommages. Les transformations et remaniements maladroits qu’il a subis en ont altéré le caractère. De ses intéressants vestiges ne subsiste plus guère, sur la partie ancienne restée debout à droite, une tourelle et des fenêtres à meneaux droits de style Henri IV – Louis XIII. Elles sont surmontées de beaux décors triangulaires caractéristiques de cette époque. Dans la grande salle, sur la cheminée, on peut voir encore une fresque représentant saint Hubert. Les grandes poutres sont ornées de sentences. Celle du milieu porte le monogramme du Christ avec un cœur en dessus. Le château de Boutron est aujourd’hui propriété privée.
Le manoir des LE GARDEUR de CROISLLES
Les parties les plus anciennes semblent dater du XVIIIème siècle voire de la fin du XVIIème. Le corps central a été rénové, ce que l’on peut dire du point de vue de la pierre de taille utilisée qui n’est pas la même que celle des bâtiments attenants. A l’entrée de ce manoir a été construit un oratoire en pierre. Les LE GARDEUR de CROISILLES font leur entrée dans l’Histoire de Brillevast avec la fille de Meaux Gréard, Sieur de Champaigne, qui fit construire la tour de l’église de Brillevast. Leurs armes sont « de gueules au lion d’argent, tenant de sa patte gauche une croix recroisetée d’or, la branche inférieure allongée, pommelée et au pied fiché ». Leur devise est « la croix garde Le Gardeur de Croisilles ». Le manoir est aujourd’hui propriété privée.
Un site archéologique unique dans le Val de Saire
A l’ occasion des vacances de Pâques 2009, une quinzaine de bénévoles dirigés par le GRAC (Groupe de Recherches Archéologiques du Cotentin) et l’INRAP (Institut National de Recherches Archéologiques Préventives) s’est intéressés aux vestiges gallo-romains du « Douetti » à Brillevast. Plusieurs habitants de la commune avaient récolté depuis trente ans des tuiles datant du Ier ou IIème siècle de notre ère. En 1986, des sondages avaient été menés et laissaient supposer la présence d’un atelier de tuilerie. Après avoir obtenu une autorisation du Service Régional d’Archéologie dès le mois de septembre 2008, ce site regorgeant de secrets a été sondé.
Dès la première tranchée, un four a effectivement été découvert. La villa mise à jour atteste d’une habitation fastueuse : un grand bâtiment délimité par une enceinte, plusieurs pièces, verre à vitre et amphores qui confirment un environnement cossu… Mais alors que les sondages progressent, deux objets sont découverts : un bracelet et un gros disque en schiste. Plus de doute possible : sous la villa romaine, il existait un atelier de fabrication de bracelets de l’époque néolithique (environ 6 000 ans avant J-C). Découverte exceptionnelle puisqu’il s’agit du premier atelier de bracelets de cette période révélé dans le département. Nul doute cependant que le site n’a pas dévoilé tous ses secrets et que de nouveaux sondages se pencheront sur ces mystères.
La Fontaine Jean Laurent
Pour les anciens brillevastais, c’est la Fontaine Généon. Il s’agit d’une source qui était très précieuse à une époque où les habitants ne possédaient pas l’eau courante. De nombreux brillevastais venaient se servir ici. Le lavoir a été édifié au début du XXème siècle. Après avoir effectué leur grande lessive (en général deux fois par an) en utilisant notamment de la cendre de sarrasin en guise de détergent, les lavandières venaient rincer leur linge au lavoir. Agenouillées dans leurs hottes garnies « d’étrain » ‘paille de blé), elles utilisaient leurs « battoux » (battoirs) pour battre le linge jusqu’à ce qu’il ne reste plus une « taque » (tache). Alors non seulement les bras mais les langues se déliaient… Les lavoirs ont été couramment utilisés dans le département jusque dans les années 1960.
Le cimetière
Dans le cimetière de BRILLEVAST se trouve un Monument aux Morts érigé en 1920, qui se détache des autres Monuments aux Morts de par le fait qu’il rend hommage aux morts de la Première Guerre Mondiale mais également aux morts des guerres napoléoniennes. Si aucun mort de la Seconde Guerre Mondiale n’y figure, c’est que BRILLEVAST eu la chance de ne compter aucune perte durant cette guerre. Ni d’ailleurs durant les conflits d’Afrique du Nord ou d’Indochine.
Dans le cimetière de BRILLEVAST se trouve également le carré des LE GARDEUR de CROISILLES. Les LE GARDEUR de CROISILLES comptent parmi les familles nobles qui ont résidé à BRILLEVAST. Ils furent anoblis par charte en 1510. On compte notamment parmi ses descendants :
- Marc Antoine Athanase LE GARDEUR, né le 27 avril 1749 à BRILLEVAST et mort le 03 mai 1803 à BRILLEVAST. Ancien mousquetaire noir de la Garde du Roi. Iles enterré à BRILLEVAST dans le carré des LE GARDEUR de CROISILLES.
- César Casimir LE GARDEUR de CROISILLES, mort en 1809. Il fut capitaine d’infanterie et Maire de BRILLEVAST de 1808 à sa mort.
- Léonor Victor Félix LE GARDEUR de CROISILLES, mort en 1819. Il fut capitaine d’infanterie et chevalier de l’ordre royal de la Légion d’Honneur.
- Jean LECOMTE (1903-1997), général de corps d’armée. Il a servi au plus haut niveau auprès de trois maréchaux de France, LECLERC, JUIN et KOENIG et laissé le souvenir, outre de brillants états de service, d’un officier d’un grand caractère, à l’intelligence très fine et fertile, et de vaste culture. Dans ses Mémoires, Edgar FAURE écrit : « toute perspective de solution dépendait du Général LECOMTE dont les avis étaient reçus comme paroles d’Evangile en raison de sa compétence et de son autorité ». Il est enterré dans le cimetière de BRILLEVAST avec son père Jean Alphonse LECOMTE, également général.
Le Presbytère
Situé face à l’église. En mai 1762, messire Charles VIMARD fut pourvu de la cure de BRILLEVAST. Le presbytère actuel est son œuvre. Il en fit la bénédiction le 16 août 1764. En 1818, l’église de BRILLEVAST accueilli un nouveau curé, Jacques LAMY de BRICQUEBEC. Son frère Auguste LAMY eut à cœur de remettre en place l’instruction dans la Commune. Il ouvrit ainsi une école dans le presbytère et reçut des pensionnaires. Les meilleures familles du pays y envoyaient leurs enfants pour commencer leurs classes. Le presbytère est aujourd’hui propriété privée.
Le colombier de Boutron
En 1463, Guillaume Lhermite, seigneur de Boutron et de Brillevast époux de Robine Le Marchand demoiselle de Raffoville habite l’ancien manoir fortifié, clos de murs et de douves. Le colombier se trouve en avancée sur l’étang. Il possède 3 fentes de visée en « trous d’arbalète », 1 grande lucarne de vol côté cour pour le retour des pigeons, côté étang 1 petite lucarne de vol et 1 sortie oblique. A Boutron le colombier a actuellement 800 boulins. A l’origine 1 000. Le colombier atteste du caractère seigneurial.
1572, Richard Lhermite et Catherine du Homméel son épouse firent construire le château de Boutron. Le colombier a perdu son allure de petite forteresse mais avait surement gardé ses pigeons. Depuis … chut ! il dort à boulins fermés.
Dans la nuit du 4 août 1789, l’Assemblée Nationale proclame l’abolition, et sans indemnité, de tous les droits dits de « féodalité dominante » dont celui de colombier. Le texte ne préconise pas la destruction des colombiers ni la disparition pure et simple du droit. Il le démocratise, chacun pouvant désormais avoir jouissance d’un colombier, s’il le désire. Toutefois, après l’abolition du droit de colombier l’on put assister à la désaffection des grand s colombiers en raison du fait que les pigeons devaient être enfermés à certaines époques jusqu’à huit mois de l’année et l’obligation de les nourrir à l’intérieur du colombier.
Le Pas du Diable
Dans une des nombreuses chasses (ou chemin communal) que compte Brillevast se trouve le « Pas du Diable ». La légende raconte en effet que le diable, en passant à Brillevast, aurait laissé l’empreinte de son pied sur un rocher, qu’il est encore aujourd’hui possible de voir. Ce rocher se trouve non loin du bois de Blanqueville, à mi-parcours d’un agréable circuit pédestre, aménagé à travers d’anciennes jaunières (la couleur des ajoncs au mois d’avril a produit, avec l’imagination de nos ancêtres, ce joli nom…).
A la découverte de BRILLEVAST
Ce circuit de 5, 5 kilomètres qui emprunte de charmants chemins bocagers vous permettra de découvrir notre commune. A travers ses 907 hectares de champs, pâturages et de bois, vous profiterez de superbes paysages vallonnés, parmi les plus pittoresques du Val de Saire. Pour mieux connaître ce patrimoine naturel et bâti, 10 bornes ludiques d’information jalonnent ce sentier. Pour confirmer vos observations ou vérifier la réponse posée à chaque station, il vous suffira de soulever le clapet métallique sur lequel sont apposés textes et illustrations.